Histoire&polémiques

Des petits articles qui se proposent de faire le point sur tels ou tels aspects de notre histoire . Amateurs du politiquement correct, s'abstenir

Monday, July 16, 2007

Che Gevara : derrière le mythe, la vérité

Fidèle à son éthique, Histoires et Polémiques entend casser l'image de l'imposteur gauchiste surnommé Le Che. Imposteur ? Oui, car depuis bientôt 40 ans, on nous fait croire à la bonté et l'honneteté de ce type. La réalité est bien sûr, tout autre !!

Ernesto Guevara de la Serna est né en Argentine, en 1929, dans une famille bourgeoise argentine. Après avoir caressé l’espoir d’être ingénieur, il s’orientera vers la médecine en 1947 et sera infirmier en 1951 sur des cargos militaires.

En 1952, il fait le tour de l’Amérique du Sud en moto, avec un compagnon. De ce périple sortira 53 ans plus tard, le film Carnets de Voyage, navet que tous les bobos de la planète vont idolâtrer et le placer dans leur dvdthèque aux côtés de Farenlie 9/11 ou les films "politiques" de Georges Clooney.

Mais c’est également durant ce voyage que le Che va découvrir, selon ses dires, la misère et le socialisme : il va alors rompre avec sa famille et rejeter les valeurs de sa jeunesse dorée.

En 1953, il est diplômé en médecine (même si ce point est remis en question) et part à Mexico. C’est là qu’il est présenté en juin 1955 à un certain Raul Castro. Un mois plus tard, il rencontre son frère Fidel. Le Che tombe en admiration devant Castro et il le suivra sans état d’âmes et sans se poser aucune question jusqu’à la fin.

Le 2 décembre 1956, les troupes des frères Castro débarquent à Cuba. Le Che est bien sûr du voyage et il va rapidement devenir le maître de la province de Las Villas. Trop rapidement sans doute. Jaloux de ses succès trop rapides, Fidel Castro va vite ramener sur terre le jeune Argentin. Il ne lui permet pas d’entrer en premier dans La Havane : c’est Camille Cienfungos, moins charismatique qui le fera. Le Che encaisse, comme il encaissera plus tard la mort accidentelle (si l’on en croit la thèse officielle de La Havane) de ce même Cienfungos et la prison à vie de son ami Matos.

Durant cette période "clandestine" précédant la prise de pouvoir, le Che se fait remarquer par sa brutalité. Comme le rapporte Stéphane Courtois dans Le livre noir du communisme, il va, par exemple , faire exécuter un gamin qui a commis le crime abjecte de voler un peu de nourriture.

En 1960, il se rend en URSS et en revient ébloui. L’idylle ne durera pas, mais cette visite va le conforter dans son radicalisme.

On peut reprocher quantité de choses à Guevara mais pas son aptitude à la lutte armée. En 1961, il participe avec succès à la bataille de la Baie des Cochons, Cuba mettant en échec la tentative de débarquement de la CIA afin de restaurer un régime plus démocratique dans l’île.

Mais la crise des missiles russes va faire voler en éclats une partie de ses illusions. Voyant que l’URSS ne va pas jusqu’au bout de son affrontement avec Kennedy, en refusant une guerre nucléaire (!) , Le Che se détourne de ses anciens alliés. Avec la haine de l’amoureux déçu, il commence par se désoler de cette attitude timorée puis se répand en propos de plus en plus violents contre l’URSS. Au séminaire afro-asiatique d’Alger en 1965, il insulte carrément les représentants russes.

Il commence à devenir gênant pour Castro qui décide de l’envoyer en Afrique.

Entre-temps, Le Che a eu des responsabilités écrasantes sur l’île. Il a été responsable de la prison de La Cabana où il va acquérir un nouveau surnom : el carnicerito, le petit boucher. En effet, l’idole des bobos va superviser l’exécution de 200 opposants. Fusillant sans relâche, le Che met toute son énergie à partir du 3 février 1959 à éradiquer toute opposition. Mais en plus de tous ces meurtres d’états, il effectue des simulacres d’exécutions, des tortures, des services moraux comme faire passer 40 heures à des prisonniers sans eau, sans nourriture, sans sommeil. Pour info, la note de Wikipédia , pourtant élogieuse , parle elle de 55 à 550 personnes !!

Certes, le Che n’est pas seul dans cette politique répressive. Raul Castro se flatte d’avoir fait fusiller 68 personnes en une seule journée à l’est du pays. Mais maillon essentiel de la chaîne, le Che est l’un des plus convaincus, des plus fanatiques. Pour lui la répression doit être sans faille, sans pitié.

Ainsi il écrit le 5 février 1959 « Les exécutions ne sont pas seulement une nécessité pour le peuple de Cuba mais également un devoir imposé par ce peuple ». Vu sous cette angle, on n’a quand même du mal à comprendre l’auréole que certains alter mondialistes tressent à un tel assassin. Dans le même ordre d’idée, la presse cubaine reprend les idées du Che avec des titres tels que « les exécutions éviteront davantage de sang » ou « suspendre les exécutions reviendrait à irriter le peuple ». Grand admirateur de la Terreur de 1793, Guevara ne peut qu’approuver une répression sans faille.

On pourrait penser, naïvement, que ces massacres ne seraient qu’une erreur de jeunesse. Mais en 1964, il persiste et signe : « Nous avons fusillé et nous fusillerons tant que cela sera nécessaire. Notre lutte est une lutte à mort ».


Ernesto Guevara fut aussi l’instigateur du système cubain de camps de travail forcé, ayant créé le premier de ceux-ci à Guanahacabibes afin de « rééduquer » les opposants à la révolution cubaine. Pour Régis Debray "C'est lui, et non Fidel qui a inventé en 1960 , dans la péninsule de Guanaha, le premier camp de travail correctif"

Mais la supervision de la Cabana n’est pas sa seule implication dans la politique de l’île. Il a également des responsabilités économiques. Sa politique socialiste de réforme agraire, de mise en commun des terres et d’éradication de la propriété privée est un échec total. L’armée contrôle tout, y compris la distribution de semis, mais, dans le même temps, le déficit est multiplié par 26 !! L’objectif du Che était que l’île soit totalement autosuffisante. En 1965, c’est le retour à la monoculture de la canne à sucre. Cuba devient une île sous perfusion, ne survivant que grâce à l’aide des pays frères. Guevara méprisait l'argent mais n'en vivait pas moins dans un des quartiers privés les plus riches de la Havane.

De plus en plus embarrassé, Castro décide de se débarrasser du Che. Il l’envoie chanter la bonne parole révolutionnaire en Afrique puis en Bolivie. Pour brûler les vaisseaux de son ex-compagnon, il fait lire une étrange lettre où le Che déclare renoncer à toutes fonctions à Cuba. Étrange car sujette à caution, si certains passages sont du pur Guevara, d’autres semblent soit dictés voire carrément réécrits. Quoi qu’il en soit, le Che est effondré quand il apprend que sa lettre qui devait être posthume a été rendue public par Castro.

Sans doute se rend-il enfin compte que le bourreau de Cuba l’a manipulé pendant des années ?

Au Congo, il tente de mettre sur pied une guérilla efficace mais confronté au paludisme, à des hommes totalement inefficaces (qui absorbe une drogue qui les rend « invincibles ») et à des conflits interethniques entre militants congolais et rwandais, l’expédition est un échec. Toujours aussi élégant, il estime qu’il dirige « une armée de parasites ». C'est durant ce périple africain qu'il rencontre Désiré Kabyla, autre grand assassin marxiste. Qui se ressemble...

Il ne réussira pas plus en Bolivie, où il rencontrera des « combattants » étrangers comme Régis Debray. Là aussi, il tente d’organiser des guérillas, d’allumer « un, deux, trois Vietnam » mais lâché par tous, y compris les paysans qu’il est censé représenter, le Che tombe dans une embuscade et est abattu le 9 octobre 1967.

Castro s’empare alors de l’image de son ex-compagnon de route et en fait une sorte de martyr politique. Les bobos et les gauchos de toute la planète, en rupture de messie vont alors faire le reste : occulter toutes les actions négatives de ce vulgaire psychopathe, évacuer sa désastreuse politique économique et l’élever au rang d’icône.

Le commerce n’aura alors plus qu’à faire le reste. Voilà pourquoi des milliers d’abrutis boutonneux se rassemblent avec le portrait de leur idole, le plus souvent en connaissant juste son nom. Il est vrai que connaître le vrai Che leur demanderait un minimum de culture et de travail.

Le Che n'est donc au final qu'un vulgaire pantin castriste, vrai tortionnaire, un assassin et une brute. Il a échoué quasiment partout, ruinant la vie de milliers de cubains. Son "culte" n'est pas qu'indécent. Il est surtout la preuve que l'inculture et la bêtise mènent hélas un monde devenu totalement aveugle.

On notera qu'en décembre 2006, la revue Historia a écrit un dossier relativement bien fait afin de mettre "en valeur" le vrai Che. A lire absolument !!

(Cet article a déjà fait l'objet d'une note sur le blog La pensée néoconservatrice)